L'Harmonie de Rion-des-Landes

Musicien de la première heure, il obtint une jolie moisson de trophées aux Concours de Saint-Sébastien ( 1886), Bilbao (1882), Dax (1894 et 1902). Ces seize années de travail permirent à Justin Maisonnave de maintenir la Société au niveau où il l’avait trouvée ◘

Un seul Concours à Bilbao (1906) marquera ce court mandat de six ans qu’il transmettra à son fils Barthélémy pour un bref intérim ◘

Homme droit et fier, il aura « remonté » et tenu deux fois une Société musicale à l’agonie, exsangue, vidée de ses composants. Grâce à sa ténacité, son savoir faire, son esprit humaniste, il sut rallier à la cause musicale bon nombre de jeunes qui lui permirent de poursuivre une carrière exceptionnelle en longévité et couronnée de succès. Il dirigera en même temps la Fanfare de Lesperon et enseignera la musique à Saint Julien en Born !
A partir de 1952, il céda progressivement la baguette à son « bras droit », Olivier Hauquin, pour la lui remettre officiellement et définitivement pour les Fêtes patronales de 1954 ◘

Excellent bassiste ou trombone à piston d’avant guerre, mobilisé en août 1939, il fut prisonnier dans les stalags de 1940 à 1943. À sa libération, le temps de se remettre physiquement et moralement de ces dramatiques épreuves, il n’eut de cesse de recruter ses camarades rescapés, de démarcher des jeunes et de donner des cours gratuits dans le but précis de retrouver un jour ce qu’il avait quitté, contraint. Ouvrier dans une usine à bois depuis son plus jeune âge, il trouvait le temps et la force physique de se consacrer à sa passion : la musique de village. Il dirigera même en parallèle et dans les mêmes conditions, la Fanfare de Lesperon que lui transmit Barthélémy en 1952. Olivier fut un Chef patient, compréhensif et arrangeant. Avec lui la Fanfare « marchait droit », l’ambiance était excellente… Si les Concours s’espaçaient, faute en partie de moyens financiers, il présenta néanmoins la Société aux Festivals-Concours de Morcenx (1956), de Biarritz (1957), de Parentis (1959), de Dax (1971) et d’Auch en 1966.
Puis vers l’année 1975, les choses se gâtèrent, la santé d’Olivier s’altérait. Il fallut se rendre à l’évidence : la sournoise et impitoyable maladie le minait. Il s’éteignit fin octobre de cette année 1978 qui le vit diriger son dernier Concert le deux avril pour la douzième Assemblée Générale de l’U.M.D.Landes présidée par Monsieur Camille Despujols. Dans la Fanfare c’était la consternation… Il fallait pourtant continuer ! ◘

Cet homme, pas encore quadragénaire, originaire du Tarn débarqua dans « notre famille » un mois avant le décès d’Olivier et sa première apparition au pupitre de direction fut pour les obsèques de ce dernier. Définir la « carrure » musicale de Serge serait ici trop long. Mais, on peut préciser qu’il jouait et enseignait seul une multitude d’instruments allant de la batterie au hautbois ou basson en passant par le trombone, toutes les embouchures, tous les bois, ne négligeant pas sa prédilection pour les cordes : le violon , le violoncelle, la guitare et… le clavier ! Son sens inné de la pédagogie nous valut une inflation inespérée de cette école de musique nouvelle dans la commune.
Avec l’appui de la Mairie de Monsieur Jean Menaut, il fit acquérir de nombreux instruments nouveaux et inconnus jusque-là de la plupart d’entre-nous. Le répertoire changea forcément car son but immédiat, avec l’accord des musiciens, était la transformation de la Fanfare en Harmonie. Il y parvint si bien et si rapidement que nous obtenions l’ascension en 1ère Division, 2ème Section au Concours de Bayonne à la Pentecôte 1978 ! Suivirent les Festivals-Concours de Mimizan, de Meillan/Garonne, deux fois, de Montfort et le Concours de Cognac où il présenta en plus une très belle « Harmonie Junior » ! La palette de son savoir lui permit également de constituer un Big Band de bonne réputation, un New Orléans, un embryon de « banda » sous forme de groupe d’animation ainsi que de nombreux ensembles d’instruments qui évoluaient lors des offices religieux ou des présentations en milieu scolaire, entre autres.
La « Vieille Dame » se reprenait à danser malgré ses 120 ans passés… 
Mais les vicissitudes de la vie font que rien n’est acquis définitivement et Serge pour d’obscures raisons se verra contraint de donner sa démission les derniers jours de sa huitième année d’une participation de haut niveau. Dès lors, s’annonça, avec des hauts et des bas, le spectre d’une spirale de déconvenues… ◘

Mais l’Harmonie ne restera pas longtemps sans direction. Comme sortie du chapeau du prestidigitateur-président Jean Dubernet, une clarinettiste de vingt ans, nous fut proposée en ce tout début de janvier et nous la reçûmes comme un cadeau du nouvel An !! Jolie et dynamique, pleine d’ambition comme on peut l’être à cet âge, Baby reprit la place de son professeur avec une autorité que seuls ceux qui la connaissaient pouvaient soupçonner.
Sur la lancée de « l’ère Donnadieu », la société musicale glana un joli succès au Concours de Pouzeauges en Vendée en obtenant un classement jamais égalé depuis sa fondation. Elle se classa avec brio en 1ère Division, 1ère Section. Baby devenait l’unique ou du moins une des rares « jeunes filles » directrice à ce niveau. L’embellie ne durera que deux années laissant l’Harmonie vivre sur du « velours ».
L’été 1991 notre « cheffe » reçut sa nomination dans l’enseignement… Il fallait, encore une fois, tout recommencer ! ◘

Ce violoniste venu de Toulouse et recruté par concours à la Mairie, ne s’adapta jamais véritablement à sa nouvelle destination. La musique d’harmonie pas plus que celle pratiquée généralement dans le département ne l’intéressaient. Deux ans ne suffirent pas pour lui faire comprendre nos désirs et nos besoins. Nous dûmes nous en séparer sans heurt notoire mais sans regret, non plus ◘

Employé par la Mairie depuis cinq ans à temps partiel pour enseigner la percussion, les embouchures et plus tard seconder le « sortant », il fut sollicité pour prendre la relève et secourir une Société aux abois et en totale décrépitude, seule la belle solidarité entre ses membres lui garantissait dans l’immédiat la réussite. Il saisit sa chance « au vol » et, au sortir de notre dernière expérience le changement notoire nous donnait des ailes et beaucoup d’espoir… 
Sans pour autant déchanter nous ne montrâmes jamais notre vrai visage tant nos possibilités furent loin d’être exploitées à leur juste niveau. Dominique eut le mérite de reprendre une société moralement affaiblie et imprégnée d’incertitudes. La reprise en main fut d’autant plus laborieuse que lui-même se « formait » avec nous! 
Il s’en suivit une période d’une décennie sans problème et aussi sans coup d’éclat… La monotonie s’installa chez les Musiciens comme chez le Directeur. Les dernières années, Dominique connut quelques déboires de santé et l’intérêt général associatif primant nous dûmes nous séparer… Dominique laisse le souvenir d’un garçon très (trop) gentil et reste pour tous ceux qui l’ont côtoyé, un ami  ◘

Le hasard, dit-on, fait souvent bien les choses… C’est connu mais quand les relations s’en mêlent cela peut donner des résultats du meilleur cru ! C’est ainsi que nous sommes « tombés » sur un pur et jeune Chalossais de Gaujacq, fils d’agriculteurs et doté d’une première expérience de direction d’orchestre « junior ». Dire de ce multi- instrumentiste, professionnel jusqu’au bout des ongles, qu’il a métamorphosé, voire transcendé l’Harmonie relèverait d’un doux euphémisme, tant ses talents de pédagogue alliés à une musicalité de grande envergure nous ont propulsés sur un piédestal que jusqu’ici nous ne pensions jamais atteindre.
La diversité des programmes, l’intéressement aux séances de travail comme aux nombreuses sorties locales ou extérieures dont attestent les statistiques et l’arrivée de jeunes de qualité, tout ce « pot pourri » permit de regarder l’avenir avec optimisme. Fred, avec sa gentillesse et son humour toujours au rendez-vous, a su s’attirer le respect et la sympathie des plus jeunes et des plus anciens ! Ces derniers sont là aussi pour témoigner de cette évolution : jamais l’Harmonie Municipale n’a évolué à ce niveau ! La Doyenne, après un petit coup de « blues » s’est remise à danser à l’approche de ses 150 ans !!
Cependant, ayant réussi un concours pour un poste plus élevé dans l’enseignement, il a fallu concéder à laisser partir notre Chef dans le Var en août 2020 pour qu’il puisse s’y épanouir à la hauteur de ses compétences et de ses ambitions. L’Harmonie allait devoir, à nouveau, recruter un Directeur ou une Directrice !
Le seul regret que nous aurons avec Fred c’est de ne pas avoir pu nous dire au revoir avec un dernier concert en public : la crise sanitaire de COVID-19 nous avait fait annuler notre concert de printemps… Son départ aurait mérité une salve d’applaudissements du public voire une standing ovation… ◘

Originaire de Tarnos et trompettiste, il enseigne la trompettes au Conservatoire de Dax. Il dirige également les Orchestres Juniors de Rion-des-Landes et de Mugron. 
Séduits par sa grande motivation, son envie, ses projets, son humour et sa gentillesse, les Musiciens de l’Harmonie, jeunes comme anciens, se sont pleinement investis dans le travail avec Mathieu dès sa prise de fonction en septembre 2020. Malheureusement, les mesures sanitaires gouvernementales ont mis un coup d’arrêt aux répétitions le 24 octobre 2020.
Mathieu et ses Musiciens étaient impatients de pouvoir se retrouver pour répéter et enfin donner leur premier concert ensemble !!! Cela s’est concrétisé fin mai 2021 avec le retour des répétitions. Notre premier concert a eu lieu exceptionnellement début septembre 2021.
Les premières répétitions laissaient entrevoir une belle collaboration et la reprise post-covid a confirmé que la Doyenne du département restait dynamique à l’idée de continuer à virevolter jusqu’à souffler ses 160 bougies en 2023 ! ◘