L'Harmonie de Rion-des-Landes

CALLÈDE Célestin – Président – 1902-1908

Le premier Président en titre de la Société musicale fut l’homme du renouveau.
Il fit participer la formation à toutes les manifestations locales et celles des communes avoisinantes, contribuant ainsi à l’élan moral qui permettra le redressement attendu. Les défilés, sonneries militaires, cérémonies du souvenir demandent alors la participation de la Fanfare, de ses tambours et clairons.
Ce Président généreux, au dévouement sans borne, laisse le souvenir d’un homme à qui la Société doit une des plus belles pages de sa carrière. Ce musicien de la première heure prendra un repos bien mérité en 1927 ◘

DASSIÉ Honoré, LARROQUE Auguste et SOURGENS Fernand
– Président – 1927-1940

Trois Présidents se succèdent mais les difficultés accroissent et la Fanfare, comme toutes les associations, peine à vivre et à survivre : de lourds nuages se profilent à l’horizon annonçant un conflit dont personne alors ne supposait l’ampleur.
La deuxième Guerre Mondiale était déclarée en France en septembre 1939 !
La Société musicale se mit en sommeil pour la seconde fois ◘

LAMARQUE Paul – Président – 1945-1967

Cet ancien gendarme en retraite, devenu épicier à la Gare, réussit à force de ténacité et de vaillance à rassembler toute une jeunesse avide de liberté et de renouveau pour remettre sur pied une Fanfare léthargique et réduite à sa plus stricte expression. Il fut aidé en cela par quelques anciens rescapés ou libérés et par le Chef décidément voué à cette situation : Barthélémy Callède. Ils réussirent à mettre sur pied une formation très jeune mais frêle, qui, cependant, quatre ans plus tard, en 1949,  décrochait de mémorables lauriers au Concours de Saint Girons en Ariège, récompensant ainsi tous les acteurs de ce renouveau musical « d’après guerre ». 
Puis vinrent les Festival-Concours de Saint Sever (1949), le Concours International des Sables d’Olonne (1951) et le Festival-Concours de Pomarez en 1952. S’il ne pratiquait plus lui-même l’instrument, il fut néanmoins un excellent bassiste dans sa jeunesse.
Le mandat de Paul s’acheva un huit janvier de 1967 : terrassé lors d’une partie de cartes traditionnelles, un dimanche chez son frère Roger, musicien lui aussi. Pour nous, les jeunes notamment, le monde s’écroulait : Paul nous laissait orphelins ! ◘

SARRADE Gabriel – Président – 1967-1973

Bugle de très bonne réputation, Gabriel prit le relais mais sans grand enthousiasme. Retraité de l’industrie du bois, retiré des affaires actives de la Fanfare, il accepta de « dépanner » sachant que son mandat ne durerait pas très longtemps. Son action valut surtout par la confiance qu’il accordait aux jeunes dont il aimait s’entourer.
Il poursuivit donc dans la continuité mais, tourmenté par des ennuis de santé récurrents, il préféra laisser sa place à plus jeune. Gabriel resta néanmoins près de nous en tant que Président d’Honneur jusqu’à sa disparition en 1983 ◘

DUBERNET Jean – Président – 1973-1989

Décidément ! Faut-il que les Présidents soient issus d’instruments à embouchures ? Jeannot jouait admirablement du bugle et possédait un bon bagage musical peaufiné en partie lors de ses séjours militaires. 
Cet artisan charpentier en troisième génération d’une future grande lignée fut plébiscité pour reprendre la suite de Gabriel Sarrade. Sa jeunesse relative, ses compétences musicales et l’habitude de par son métier des prises de responsabilités, firent de lui un Président entreprenant et autoritaire sachant garder sur ses « sujets » un esprit et un regard paternalistes. Avec lui l’avenir semblait rose et plein d’allant mais fut vite terni par la maladie et le départ d’Olivier. 
Jeannot faisait partie du C.A. de l’U.M.D.L. et, à l’occasion d’une de ses réunions fit la connaissance d’un homme, professeur de musique, libre de tout engagement associatif. De pourparlers en pourparlers l’affaire fut conclue ! Et « Palo » qui assurait l’intérim durant l’indisponibilité d’Olivier put reprendre son pupitre d’exécutant. La suite : plus d’une décennie fera de Jeannot un Président qui marquera le grand livre de la Société et où seront inscrits la transformation de la Fanfare en Harmonie, trois Concours « historiques » et une Société à l’effectif pléthorique qui pouvait se permettre de présenter deux orchestres ! 
La vie était belle mais c’était sans compter sur les impondérables et notamment le changement de Directeur qui entraînera une série d’incompréhensions qui le poussèrent à quitter sa fonction et à rompre définitivement avec les affaires de la musique locale ◘

COURTET Jean-Pierre – Président – 1990-2006

Ce musicien, néo quinquagénaire, artisan du bâtiment de « vieille souche » comme son prédécesseur, élève d’Olivier Hauquin son mentor, reprit le flambeau dans les turbulences d’une succession qu’il ne briguait nullement et qui lui fut imposée par les circonstances.
Il présente une particularité : il est le Président à avoir « utilisé » quatre Directeurs, soit la moitié de ceux qu’il a connus depuis ses débuts en 1952 ! Souhaitons à ses successeurs de ne pas battre ce record !
Autre originalité dans son mandat : l’absence de Concours ou de Festivals ! Il privilégia plutôt les rassemblements d’Harmonies dans lesquels les musiciens se retrouvent sans esprit de concurrence, mais avec une joie et une amitié que seule la musique populaire peut engendrer.
Durant sa mandature, il s’évertua à maintenir dans l’Harmonie un esprit de convivialité et de solidarité qui a permis de surmonter les difficultés inhérentes à toute association. Il préférera laisser son fauteuil à plus jeune pour diriger une équipe plus en concordance avec une Société pleine d’avenir…
Jean-Pierre resta fidèle à ses amis musiciens et au pupitre de saxophone baryton jusqu’à ce que la maladie le foudroie en octobre 2014. Son décès brutal donna à sa famille musicale l’impression d’être à nouveau orpheline. Heureusement, Jean-Pierre nous a laissés pléthore de souvenirs et nous accompagne encore au « Coin des Copains de JiP « … ◘

LABAT Alain – Président – 2006-2015

Agriculteur, quadragénaire, il ne faillit pas au rituel une seule fois abandonné puisqu’il est tromboniste. C’est un élève « débuté » par Olivier Hauquin et perfectionné par Serge Donnadieu. Il fut un trésorier de la Société compétent et apprécié durant seize années ; ceci lui confère une référence non négligeable au moment de prendre les rênes.
Pragmatique et réfléchi, il est entouré d’une équipe jeune, dynamique, et efficace qui maintiendra l’Harmonie Municipale dans la bonne vieille tradition…
Pour des raisons de nouveautés professionnelles accaparantes, Alain préfèrera céder le flambeau de la présidence afin que l’Harmonie puisse s’épanouir pleinement. ◘

BATS Thierry et MONDENX Charles – Présidents – 2015-……

Un duo de trompettistes ! Il ne fallait pas moins d’un binôme pour présider la Doyenne des Landes ! Tous deux sont Rionnais. Thierry travaille à la Commune et a un papa qui a marqué les rangs de notre Harmonie à la clarinette basse mais aussi grâce à son sourire et son rire. Charles, « petit » dernier d’une fratrie de 3 garçons qui ont tous choisi de faire de la musique malgré leur grand intérêt pour le rugby, est électricien.
Complices de pupitre et amis de longue date, dès leur prise de fonction, Charles et Thierry sont tous deux particulièrement attentifs au moral de leurs « troupes », à la cohésion et au bon esprit de famille qui règne à l’Harmonie. Ils ont à coeur de faire perdurer les traditions. La jeunesse des rangs doit être préservée mais aussi renouvelée car les étudiants partent faire leurs études aux 4 coins de la France (ou du monde)…
Énergiques, passionnés et très investis, Charles et Thierry prennent leur rôle à coeur et se démènent sans compter pour concrétiser les projets de la Grande Dame. Bien entourés par un Conseil d’Administration rajeuni dont le nombre de membres diminua (mais pas la qualité !), ils surmontent le départ du chef en août 2020 en recrutant un autre landais, qui comme eux, est dynamique et motivé pour amener l’Harmonie aussi loin que possible et fêter ses 160 printemps comme il se doit… ◘