Une journée de répétition pour le printemps

À 6 semaines du Print’en musique 2024, ce premier week-end de mars nous a réuni pour une journée de répétition.

A mi-chemin de la préparation du concert, cette journée est un peu celle où le Chef nous fait passer du travail d’exécution, à celui d’interprétation. Ce sont deux répétitions entrecoupées d’un repas pris ensemble. 

La répétition du matin débute à 10h00 pour se terminer à 12h30. Cette année, Mathieu Nogaro n’est pas allé chercher les limaces sous les salades : on ne cherche pas les défauts quand on prépare un concert. Non, il nous a parlé émotion, sensualité d’instrument, rondeur de sonorité, brume qui fait surgir une atmosphère… avec l’un des solistes, tirant partie de la chaleur de sa sonorité, il a parlé respiration et phrasé… Emma Benchikh a tout autant été chercher un style, une dynamique de pupitre… Il ne fallait pas la suivre, mais être avec elle.

Temps essentiel de notre cheminement et de notre vivre ensemble, le repas est pris en commun. Selon son pupitre, on installe tables et bancs,  apprête les couverts, … Outre la paëlla presque traditionnelle, de fabuleux desserts sont apportés par Emma, Camille, Laure, Isabelle et Delphine… Très appréciées, ces douceurs illustrent la belle générosité de notre Association. Quoi de mieux pour se poser et papoter, échanger nouvelles, idées, projets, avec autant d’appétit que de sourires.

La répétition de l’après midi est toujours un défi : reprendre l’instrument, retrouver la cohésion de pupitre et la cohérence de l’orchestre… La rencontre avec Jean, autre soliste à découvrir, dans une complicité fraternelle avec le Directeur et très vite avec l’harmonie, ouvre cette seconde séquence. Au fil des minutes et des pièces travaillées, se forgent l’équilibre des pupitres, l’homogénéité d’un contrechant et la finesse d’interventions qui donnent couleurs et reliefs aux pièces travaillées.

C’est ainsi qu’au fil de la journée, chacun se nourrit du dialogue Chef–Orchestre, avec une gestique et des sourires, des regards, des mimiques et aussi de bons mots (qui parfois fusent des rangs et virent en fous rires vite contenus : on travaille). De ces réglages techniques, annotations sur les partitions – note-le-toi … – cette journée studieuse nous ouvre ainsi de nouvelles perspectives et nous propose de nouvelles exigences, pour que la musique soit plus belle. 

Passé 17h00, c’est un effectif fourbu mais repu qui tranquillement démonte et range l’instrument, avant de se séparer non sans avoir partagé le verre de l’amitié. Chacun reprend le chemin de ses pénates, autant empli de la musique partagée que conscient du travail qui reste à faire. Il nous reste 36 jours pour laisser mûrir et cheminer ce concert de Print’en musique 2024…

Article rédigé par Laurent Mouriaux